Philippe Kenel

 

La Suisse doit défendre ses conditions-cadres

 

Au courant de ces dernières années, le peuple helvétique a donné l’impression de ne pas être conscient que la Suisse était attractive, non pas en raison de la beauté de ses paysages, mais grâce aux conditions cadres qu’elle offre aux entreprises et aux personnes fortunées. En effet, alors que notre pays devait déjà renoncer au secret bancaire et aux statuts spéciaux des sociétés sous la pression internationale, les citoyens helvétiques aggravaient la situation en acceptant les initiatives Weber et Minder.

 

En rejetant massivement l’introduction d’un salaire minimum en Suisse, j’ai l’impression que mes concitoyens ont pris conscience le dimanche 18 mai qu’il était important de ne pas scier la branche sur laquelle ils sont assis.

 

Les conditions cadres qui rendent la Suisse attractive pour les entreprises ont essentiellement trait à la fiscalité et au droit du travail. Il sera par conséquent impératif  si un jour il y a lieu de voter sur l’introduction d’un taux unique de l’ordre de 13% pour toutes les sociétés de l’accepter. Quant aux personnes physiques, la clé de voûte pour que notre pays reste attractif est la fiscalité. Afin de préserver nos atouts, il est fondamental de s’engager dès maintenant pour que les initiatives ayant pour objet de supprimer, non pas seulement l’impôt d’après la dépense, mais les privilèges fiscaux pour toutes les personnes physiques, ainsi que l’introduction d’un impôt sur les successions de 20% soient rejetées.

 

Afin de préserver notre qualité de vie, il importe que tous les milieux concernés préparent les citoyens à voter dans le sens mentionné ci-dessus. Espérons que le vote du 18 mai a été un déclic !