
Kenel de Requin
Une banque avertie en vaut deux
Philippe Kenel
La première leçon qu’il y a lieu de tirer de l’accord entre la Suisse et les Etats-Unis qui a été dévoilé ce jour est que la situation d’une banque diffère fortement si elle a aidé un client à frauder le fisc de son Etat de domicile en qualité de premier réceptacle des avoirs non déclarés ou si elle l’a fait en ouvrant des comptes pour recevoir des avoirs d’une banque qui elle-même avait des problèmes. En effet, le taux de l’amende est différent si une banque suisse détenait des avoirs non déclarés d’un client avant que l’affaire UBS n’éclate ou si elle les a repris après que l’UBS ait dû s’en dessaisir.
Le drame est qu’aujourd’hui les petites banques helvétiques n’ont absolument pas tiré la leçon de l’affaire américaine. En effet, alors que les grandes banques suisses se défont de leurs clients européens qui ne veulent pas régulariser leurs avoirs, plusieurs petites banques helvétiques acceptent de les récupérer. En d’autres termes, elles commettent exactement la même erreur que d’autres banques ont commise, dont la banque Wegelin.
Dans ces conditions, afin d’éviter tout problème pour la Suisse et notre place financière, il est impératif que les banques helvétiques cessent cette manière de faire.
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