Philippe Kenel
Les initiatives antiriches, ça suffit !
Trois arguments justifiant le rejet de l’initiative fédérale tendant à la création d’un impôt fédéral sur les successions et les donations sur laquelle le peuple suisse sera appelé à se prononcer le 14 juin prochain doivent être mis en exergue.
Tout d’abord, s’il est équitable d’imposer le capital une fois, il est inadmissible que l’impôt le frappe à deux reprises. En d’autres termes, un Etat doit choisir entre l’impôt sur la fortune ou l’impôt sur les successions. Or, étant donné qu’en Suisse nous connaissons déjà un impôt sur la fortune, il serait totalement injuste de créer un impôt sur les successions élevé ce qui reviendrait à taxer deux fois le capital. Le seul Etat européen dont les gouvernements n’ont pas compris cette règle ou n’ont pas eu le courage de l’appliquer est la France qui, et c’est un euphémisme, n’est pas l‘exemple à suivre !
En second lieu, si l’acceptation de l’initiative tendant notamment à la suppression des forfaits fiscaux le 30 novembre dernier aurait eu comme conséquence de faire fuir les ressortissants étrangers fortunés, l’acceptation de celle relative aux successions et aux donations aura non seulement le même effet, mais également comme conséquence de faire fuir les riches Suisses.
Enfin, il est non seulement fondamental que cette initiative soit rejetée, mais il est également important qu’elle le soit massivement. Une telle sanction mettra fin aux velléités de la gauche qui sous le couvert d’une soi-disant cohésion sociale, s’attaque aux riches Suisses et étrangers, et contrairement à ce qu’elle affirme, n’unit pas la société helvétique, mais la divise, et sabre ainsi l’une des forces de notre pays.
Mobilisons-nous contre cette initiative et disons non à ceux qui veulent stigmatiser une partie de la population.