Philippe Kenel
Élections nationales: antisociales, xénophobes et anti-européennes
Les élections nationales du 22 octobre, ont été une grande déception car contraires à toutes mes valeurs. Outre le fait que la victoire de l'UDC enfreint le principe de l'égalité sociale, elle va à l'encontre de deux de mes combats. D'une part, l'UDC ne cesse de colporter des valeurs xénophobes. La frontière entre la xénophobie et le racisme est ténue. En effet, ce parti ne cesse de faire de la lutte contre l'immigration son cheval de bataille. D'autre part, l'UDC "moderne" est née de la campagne contre la participation de la Suisse à l'Espace économique européen sur laquelle le peuple suisse a voté le 6 décembre 1992. Depuis lors, elle n'a cessé de lutter contre tout rapprochement de la Suisse à l'Union européenne en faisant, comme tant d'autres partis d'extrême droite en Europe, du mélange de l'anti-européanisme et de l'anti-immigration un cocktail explosif.
Si nous voulons échapper aux griffes de la bête immonde il est primordial que le PLR et le Centre se désolidarisent de l'UDC pour se rapprocher du PS. Seul un accord entre ces trois formations permettra non seulement de faire échec aux initiatives à venir de l'UDC contre l'immigration et de trouver un accord avec l'Union européenne sur nos relations bilatérales. En la matière, Pierre-Yves Maillard dont je partage entièrement les valeurs est un homme clé pour trouver une solution qui satisfasse à la fois le PS et les syndicats en matière de protection des salaires et les partisans d'un accord avec l'Union européenne.
Il est fondamental et urgent que nous fassions tous front contre l'UDC.